Tristement disparu le 11 mai dernier, alors que la France se dé-confinait, Moon Martin aura connu une trajectoire météorique dans la galaxie du rock’n’roll. Quatre albums entre 1978 et 1982, pour ce qui sera la période faste de sa carrière, suivi d’un come back en 1995, deux disques coup sur coup, et c’est déjà fini… Un éclair dans l’histoire du rock à l’image de ce premier album filant pleine balle, dépassant à peine les trente minutes. Mais quelle demi-heure ! D’une efficacité remarquable « Hot nite in Dallas » attaque bille en tête, et ouvre les débats, les potards à fond. A cheval entre pop et rock, Moon Martin se place en digne héritier de Roy Orbison ou de Buddy Holly ne cessant de rentre hommage à la matrice originelle du rock’n’roll, celle des années 1950 (« Cadillac Walk »), remise au goût du jour par une attaque typique des années 1970 (« Victime of Romance ») ou la country plane, tel un fantôme. L’album pulse, mais émeut également (« Night thoughts » ; « Paid Killer ») mené par la guitare incisive de Martin et un chant de tout premier plan. Alors que l’on prend grand plaisir à la redécouverte de cet album, la frustration générée par la discographie famélique de son auteur s’installe… Regrets éternels d’un artiste qui avait certainement bien plus à offrir…
No Comments