Parmi la kyrielle de groupes psychédéliques qui ont émaillées les années 60 voici The 31st of February éphémère formation originaire de Floride qui n’aura duré que le temps d’un album. The 31st of february était un trio composé de Scott Boyer, David Brown et du batteur Butch Trucks (que l’on retrouvera ensuite chez les Allman Brothers). Un trio donc pour une approche minimale. Leur rock psyché se teinte d’influences folk rappelant Buffalo Springfield avec beaucoup de chœurs en backing vocals le tout parsemé d’un petit peu de pop (« A different kind of head », « Pedestals », « Pick a grip ») grâce à l’apport de claviers divers (piano, orgues) et même parfois de cordes. Le morceau le plus barré du lot est très certainement « Cod’ine » (piqué chez Buffy Sainte-Marie), tempo lent, voix légèrement déformée et percussions pour la rythmique pour un délire qui au final s’étends sur plus de six minutes. Plus électrique « A Nickel’s worth of Benny’s help » rapproche le groupe de ce qui se faisait à la même époque à San Francisco, on pense notamment au Grateful Dead et au Jefferson Airplane. Manquant un peu de personnalité, mais compositeurs doués, The 31st of February rassemble beaucoup de clichés de son époque, y compris sur la pochette, mais réussit finalement à faire voyager l’auditeur dans les sixties. Un album suffisamment bien fait pour être attachant. Aussi rare (et beau ?) qu’un 31 février.
No Comments