Enregistré en 1978 mais sorti seulement en 1982, « Blast Off » est le premier album des Fleshtones, devenu depuis des maîtres du garage rock US (le groupe existe toujours et tourne régulièrement en France). Ce premier effort des Fleshtones était à l’époque sorti uniquement sous la forme d’une cassette audio. Les Etats-Unis, ses banlieues immenses, petits pavillons avec une pelouse devant et un garage dans chaque maison. Garages dans lesquels se retrouvent les ados désoeuvrés dans ces banlieues sans âmes pour jouer du rock n’roll. Du garage rock. Une des formes de rock n’roll les plus prisée par l’auteur de ces lignes. Sauvage, débridé voire violent à l’occasion, le garage rock n’a pourtant pas oublié l’apport des musiques noires au rock n’roll (ce qui le différencie du punk). Les fleshtones excellent dans cette forme de binaire mélangeant un harmonica blues, un orgue Farfisa soul (tous deux joués par le chanteur Peter Zaremba) avec des guitares débridées (Keith Streng), le tout soutenu par une batterie survoltée à la limite de l’apoplexie (Lenny Calderon II). Le groupe est complété par le bassiste Jan Marek Pakulski. Le mélange subtil entre attaque frontale et ambiances rend cet album particulièrement attachant. Reprise des Suicide « Rocket USA » (dont les vocaux sont assurés par Alan Vega himself) montre le groupe sous un jour plus psychédélique. L’instrumental « Atom Spies » sonne surf. Le reste n’est qu’une explosion rock n’roll – le très Ramones « Cara-Lin », « B.Y.O.B », « Watch junior go » – de celles qui vous démangent l’épine dorsale. Un pur plaisir qui nous ramène en adolescence comme si demain n’existait pas. Les Fleshtones…
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