Le streaming, cette nouvelle infamante habitude d’écoute, nous promettait monts, merveilles et autres perles cachées… Le fait est que le bijou que nous n’ayons jamais trouvé se trouve ici dans la sublime Christina Hess. Hélas, de Christina Hess (1954-2011) nous savons que peu de choses et le peu que nous savons s’avère particulièrement triste. La malheureuse est hélas décédée en 2011 et sa famille a mis en ligne ses chansons, apparemment enregistrées avec les moyens du bord, dans les années 1980. Un petite note indique que les profits générées par les ventes seront donnés à une association de lutte contre le cancer du sein, ce que semble indiquer que Christina Hess a péri du même mal… Il ne reste plus qu’à se concentrer sur ce que tenons pour acquis : ces huit chansons, intemporelles et suspendues dans le temps, magiques. Une guitare acoustique arpégée avec soin, quelques notes éparse de violon ou de piano et, surtout, cette voix aérienne et mélodique. C’est aussi beau que du Joni Mitchell, Karen Dalton ou Rickie Lee Jones. Débutant par le cliquetis caractéristique d’un magnétophone, ces huit chansons transportent et apaisent. Difficile de croire qu’il s’agît là d’un enregistrement amateur et comment un tel talent a pu à ce point passer entre les mailles du filet de l’industrie du disque ? Un secret très bien gardé que l’on est heureux de partager à notre tour.
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