Assez méconnu dans nos contrées, ce groupe écossais avait la particularité de rencontrer un succès phénoménal sur la côte est des Etats-Unis et avait l’habitude de jouer devant des salles pleines à craquer à New York, dans le New Jersey et à Long Island. Que de chemin parcouru depuis Aberdeen (Ecosse) où le groupe a été formé en 1979 ! Pionnier de ce que l’on appelle de nos jours le post-punk, c’est pourtant en pleine effervescence punk que le groupe a vu le jour. Un genre avec lequel ils ont pris leurs distances, opposant à l’agression sonore du punk une approche plus dansante. Le beat disco imposé par la batterie est assez rapide, les guitares, souvent jouées à la double croche, sur un rythme funky sont à l’avenant. Il se dégage de l’écoute de ces 19 titres, enregistrés entre 1981 et 1984, un sentiment festif et primesautier, une invitation à la fête et à la danse, assez dynamique. L’ensemble reste d’une unité stylistique remarquable comme si le passage du temps et des modes n’avait pas d’effet sur eux. Concentré autour d’une formule guitare/basse/batterie, la musique d’APB n’a pas souffert de l’outrage du temps, contrairement à d’autres productions de la même époque plus orientées sur les synthés. Toujours actifs en 2024, Iain Slater (basse, voix), Glenn Roberts (guitare) et George Cheyne (batterie) continuent leur route, sans leur percussionniste Mike Craighead, hélas décédé en début d’année.
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