Petite chronique de circonstance. Puisque l’on fête ces jours-ci l’anniversaire de la disparition de Jimi Hendrix (le 18 septembre 1970) l’occasion est idéale pour évoquer la toute première déflagration discographique de l’expérience avec ce premier ep de quatre titres sorti en 1966. Première précision, « Hey Joe » est une reprise. Signée d’un mystérieux W. Roberts (des infos quelqu’un ??) « Hey Joe » était d’abord passée sous la moulinette d’un chanteur folk tombé dans les oubliettes de l’histoire : Tim Rose. Le traitement que lui applique Jimi est radicalement différent, axé sur la guitare électrique et parsemé d’influences blues qui lui tenaient tant à cœur. De blues il est beaucoup question sur les trois compositions restants dans l’ordre : « Stone Free », « 51st anniversary » et « Can you see me » (toutes trois signées par Hendrix). Ces trois morceaux ne sont pas pour autant des blues à l’état pur et sont comme soufflés par une dynamique proche du garage. Le son de guitare, un peu sale de Jimi y est bien sur pour beaucoup (solo génial sur Stone Free) mais aussi la formidable vélocité du batteur Mitch Mitchell qui apporte beaucoup de swing. Du moment que le bassiste Noel Redding reste dans les clous, tout roule à merveille. Dès l’aube de sa carrière, Jimi Hendrix était fasciné par le traitement sonore et les toutes nouvelles innovations de l’époque. A ce titre « Can you see me » qui clôture l’ep est particulièrement intéressante avec ce petit écho sur la guitare. Comme une promesse sur l’avenir d’une carrière qui fut brève mais ô combien intense…
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