Avant le virage mellotron et le tube mondial (« Nights in white satin »), il y eu une première vie chez les Moody Blues. Bienvenue chez les mods, cette forme de rock éminemment britannique infusée au son du rhythm n’blues et de la soul américaine. De Mellotron, il n’y a point sur ce disque donc, mais déjà une certaine tendance mélancolique à l’image du tube déchirant « Go now » (« On s’est déjà dit au revoir mais puisque tu dois partir, part maintenant »…). A l’instar de « Go now », tout le disque est sous l’influence du leader Denny Laine et de son chant plaintif (« Can’t nobody love you »). « Magnificent Moodies » montre les Moody Blues sous un jour particulièrement sophistiqué. Beaucoup de piano, un peu de symphonie, des arrangements vocaux dignes des Beach Boys, un jeu de guitare tout en finesse. Et une construction rythmique assez intrigante, faite de pauses et de relances (« I don’t mind », « Let me go », « Stop »). Sincèrement épris de musique Noire américaine, les Moody Blues gravent quelques pièces maîtresses, entre autres réussites, citons « I’ve got a dream ». Un album majeur. Indispensable.
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