Pionniers du mouvement psychédélique, les texans de The 13th floor elevators à tout du groupe maudit comme son patronyme le laisse supposer (il n’y a pas de treizième étage aux Etats-Unis cela porte malheur). Leur premier album fait figure de pierre angulaire dans la mesure où il s’agit de l’un des premiers disque psychédélique jamais enregistré. Ce disque c’est un peu le charme des débuts, avant l’apparition des clichés. En l’occurrence : rock psyché = mou. Rien de plus faux ici, le tube « You’re gonna miss me » qui ouvre les débats est exécuté avec une rage peu commune, guitares toutes en avant, rappelant les frangins du garage rock. Idem pour « Reverberation » et « Fire engine ». Sur le flanc plus doux, « Splash 1 » et « Don’t fall down » sont des merveilles de ballades exécutées tout en douceur. Le plus passionnant reste les petites trouvailles, le jug électrique, qui parsèment le disque, un rien désuètes aujourd’hui mais révolutionnaires pour l’époque, ces dernières permettent aux Texans de dépasser le stade du simple groupe de rock n’roll, ce qu’ils sont également grâce à leur sens aigu de la composition et de l’engagement. Tout le charme de l’album réside dans l’apparente économie des moyens mis en œuvre, la réussite vient du jeu et des chansons. Mention spéciale pour « Kingdom of heaven », un véritable trip mental.
La discographie du groupe mené par Roky Ericsson est hélas famélique, trois albums uniquement. La carrière (voire son existence entière) du chanteur/guitariste Roky Ericsson sera ruinée par une arrestation pour un malheureux joint qui le conduira à l’hôpital psychiatrique. Séjour qui laissera des traces sur sa santé mentale. Toujours plus ou moins actif de nos jours, Roky Ericsson a récemment enregistré en compagnie des Black Angels.
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