Né au Nigéria en 1916, Ginger Jonhson (décédé en 1975) est arrivé à Londres après s’être enrôlé dans la marine. Dans sa ville d’adoption, Ginger, percussionniste de formation, a mis sa science du rythme au service des autres. Parmi ses collaborations prestigieuses notons The Rolling Stones (les percussions de « sympathy for the devil » durant le concert de Hyde Park), Hawkwind ou Genesis côté rock ; Ronnie Scott et Quincy Jones pour ce qui est du jazz. Il sera, dans les années 1960, le mentor de Fela Kuti. African Party est son unique album en tant qu’artiste solo. Venu du jazz et de la musique yoruba et caribéenne (sa maman était Brésilienne) Ginger s’est retrouvé de fait au cœur du bouillonnant swinging London dans un grand bain de musiques. Et c’est un peu tout cela que l’on entends dans cet album, précurseur de l’afrobeat et furieusement rythmé, dressant une passerelle entre différentes cultures. Les percussions sont bien évidemment placées au cœur de la chose, conduisant la musique sur un tempo infernal et transportant l’oreille de l’auditeur quelque part entre l’Afrique et l’Amérique Latine. Sur cette pulsation dingue (hypercondriaques s’abstenir) viennent se greffer des cuivres (free) jazz ou des flûtes totalement psychédéliques. Tout est affaire de rythme chez Ginger Johnson, cette musique est faite pour la danse, la transe. Le titre « African Party » semble dès lors particulièrement judicieux.
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