1983. Alors que l’Angleterre fait sa nouvelle vague, les groupes de ladite tendance se lancent à corps perdu dans les nouvelles technologies de l’époque : synthés, boîtes à rythmes sont désormais tendance… C’est dans ce contexte qu’apparaît, à contre-courant de toutes les modes possibles et imaginables, un personnage à part, armé d’une seule guitare, comme échappé d’une autre époque : Billy Bragg. A l’instar des premiers enregistrements de Bob Dylan (la figure tutélaire), de Billy Bragg on n’entendra peu de choses ici : sa voix (et son accent typiquement cockney) déclamant les considérations très politiques de l’époque et sa guitare. A une différence près, Bragg joue en électrique, une démarche assez peu répandue de nos jours encore. Le disque se présente donc comme un hybride folk/électrique. Ce qui emmène force et puissance rock n’roll aux compositions, bien loin du folk plan-plan. Un peu de variété dans un univers qui aurait été bien aride autrement : « A new england » est fortement imprégnée de rock n’roll alors que « The man in the Iron Mask » est plus délicate toute en arpèges. Un petit mot pour préciser que cette réédition spéciale trentième anniversaire s’accompagne de sept morceaux live, reprenant l’intégralité des pistes studios.
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