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Dogs : «4 of a Kind vol. I & II» (1998-1999)

January 2, 2024

Les neuvième et dixième albums des Dogs retrouvent une nouvelle vie avec cette chouette réédition, un mini-coffret digipack comprenant trois cds (disponible également en vinyle). Et c’est un ravissement qui saisit les oreilles de l’auditeur à l’écoute des disques à peine insérés dans le lecteur. Régénérés, autour de l’inamovible Dominique Laboubée (présent depuis leurs débuts en 1973), avec de nouveaux membres (le guitariste Laurent Ciron, le bassiste Christian Rosset et le batteur Bruno Lefaivre), le groupe retrouve le mordant rock des années 70. Tout est une histoire d’attaque et c’est avec une énergie dingue que le groupe gratte les cordes des guitares alors que la batterie maintient l’ensemble sous pression. A la fois contagieux et euphorisant pour l’auditeur, l’album donne envie de sauter en l’air et transforme n’importe lequel d’entre nous en champion de l’air guitar, emportés que nous sommes par cette excitation adolescente procurée par le rock’n’roll (« I’m bad » semi décalque de Steppenwolf). L’autre adjectif qui vient immédiatement à l’esprit est la classe (comme ils le proclamaient eux-mêmes en 1982, trop classe pour le quartier), c’est esprit blues qui habite les compositions (« Back on the horse », « Who’s wrong – Who’s right ») harmonica et orgue à la clef, pour la nécessaire touche groovy. Ah ils voulaient de l’action (cf. « (All I want is some) Action ») et bien nous sommes servis ! Ce qui ne les empêche surtout pas de se faire tendre à l’occasion (« I won’t see you anymore » ou la nostalgique « The Story of the Dogs »). Sur leur petit nuage, le groupe continuait dans la même veine l’année suivante (1999) avec le volume 2 (intitulé « A Different Kind ») sans perdre de son intensité, ni de son inspiration, incluant deux titres enregistrés live (« Walking Shadows » et « I’m just loosing that girl »). Enfin, c’est sur le troisième cd que se trouve le véritable trésor, cinq titres chantés en Français. Une rareté incongrue, pour eux qui se sont appropriés la culture rock garage US, collaborant notamment avec les Flamin’Groovies. Mais aussi l’occasion de vérifier que la voix de Dominique passait également très bien en français. Ce triple album constitue un magnifique hommage au regretté chanteur / guitariste disparu le 9 octobre 2002, à l’âge de 45 ans, emporté par une longue maladie, en pleine tournée aux États-Unis (car oui, ils avaient réussis à conquérir l’Amérique!)

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