C’est un plaisir rare, celui de retrouver une pépite disparue, oubliée. L’écoute du premier album des Norvégiens nous plonge dans un état hybride. Celui de la presque retrouvaille. L’impression de retrouver un disque perdu de vue depuis longtemps alors qu’on l’écoute pour la première fois. C’est dire si ce groupe oublié a parfaitement su coller aux canons de son époque. Si la pochette peut évoquer quelque chose de Led Zeppelin, l’écoute situe le groupe à l’autre bout du spectre, entre country-pop et folk. S’il fallait trouver un point de comparaison, les Eagles serait probablement le plus proche. Le résultat est absolument bluffant (pour un groupe norvégien s’entend) et ne ferait pas tâche sur les ondes d’une radio de l’époque, au milieu d’une palanquée de groupes FM californiens des années 1970. C’est dire ! Les guitares de « Lucky Number » sont merveilleuses et sont à classer tout à côté des celles des Guess Who, une virtuosité contrôlée pour un résultat plus pop que franchement rock, compensée par des claviers funky en diable. « Those were the days » se distingue quant-à-elle par son approche rythmique et des percussions à se damner. Le groupe formé en 1974 par Rune Walle et Jarle Zimmermann porte son nom à merveille tant il fait planer l’auditeur , « New Day » porté par une lap-steel accrochée aux nuages. Produit aux petits oignons, remarquablement vieilli, c’est une sublime découverte !
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