Derrière cette étonnante pochette, symbolisant l’alliance contre-nature de la technologie et de la nature, se cache un petit bijou précurseur des musiques électroniques. En 1978, le compositeur Joël Fajerman et Jan Yrssen unissent leurs forces afin de produire cette œuvre à la fois novatrice et visionnaire. Tirant des larmes de ces nappes synthétiques planantes et hypnotiques (« Astéroïde »), les deux musiciens semblent tirer la sonnette d’alarme comme conscients du désastre écologique à venir et pourtant si loin, vu de 1978. Ainsi l’écoute de l’album plonge l’auditeur dans un état semi-comateux, rêveur et détaché. Une bulle de sons cotonneuse qui rappelle les génériques des émission de télévision de notre enfance (cf. “Firmament”) ; normal puisque cette musique a servi de bande-son au documentaire « L’aventure des plantes » diffusé à la télévision en 1982. Parfois un peu kitsch cependant (« Menuet pour un synthétiseur ») mais un beau voyage dans nos souvenirs, fussent-ils fantasmés.
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