Imaginons une île. La nature y serait luxuriante et colorée de fleurs exotiques, un peu plus loin, sur la plage, l’océan se fracasse sur le rivage, un déluge assourdissant de vagues déferlant les unes après les autres, dans un grand bain d’écume géante. Palmiers et cocotiers complètent le paysage, apportant quelques touches de verdure au-milieu de la roche noire et volcanique. Cette île pourrait être celle d’Hawaï où l’artiste japonais a trouvé refuge dans les années 1970. Entouré de ses comparses du Sunset Gang, le musicien met au point un son savoureux où les sonorités tropicales locales se frottent à la chaleur du jazz, du blues et de la soul ainsi qu’au folk japonais (dont la langue est également utilisée pour les paroles). C’est toute la musique du sud des Etats-Unis qui se retrouve transportée sous les tropiques. Ce groove alangui, digne d’un JJ Cale jammant avec Dr John à l’ombre des palmiers, est tout bonnement irrésistible et terriblement évocateur d’un été éternel, dont la bande son idoine serait cet album magnifique. Une sublime (re)découverte.
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