The Screaming Blue Messiahs : «BBC Radio 1 live in concert » (1988)

Mais qu’est-il advenu de Bill Carter (chant/guitare), Chris Thompson (basse) et Kenny Harris (batterie) ?? Regroupé sous la bannière des Screaming Blue Messiahs, les trois hommes ont illuminé la dernière moitié des années 80, décennie aride (à quelques exceptions près toutefois) s’il en est pour tous les amateurs de véritable rock n’roll… Pourtant bon nombre de leurs enregistrements studio sont « pollués » par la production et les arrangements sans finesse typique des 80s : batterie énorme et trop clinquante qui fait qu’on entend plus que la caisse claire ; arrangements basés sur des synthés cheap qui n’ont pas toujours très bien vieillis… Incontestablement le genre de groupe qui a souffert d’enregistrer dans les années 80 et qui aurait été certainement plus à son affaire dix voire quinze ans plus tôt… Et pourtant… C’est sur scène, comme c’est le cas pour le présent album, quand il s’agit de faire parler la poudre, que les Screaming Blue Messiahs font parler toute leur puissance. Celle d’un véritable groupe de rock n’roll enfin débarrassé de ses encombrants oripeaux. Le power trio porté par une guitare incisive et un batteur à la limite de la crise d’apoplexie accouche ici de quelques perles inoubliables : « Sweet water pools » qui ouvre le disque, « Bikini Red », « Jerry’s electric church », « Clear view »…  Allez osons la comparaison, c’est du niveau de Led Zeppelin mais en beaucoup plus déglingué et joué le pied à fond sur l’accélérateur, la virtuosité de soli de Jimmy Page en moins. Nés anglais, les Screaming Blue Messiahs ont pourtant des obsessions bien américaines, les bagnoles : « Jesus Chrysler drives a Dodge » ; « Twin Cadillac Valentine » et la télé « I wanna be a flintstone ». Commencée en 1984, l’aventure du groupe s’est terminée, assez brutalement en 1990. Et que sont-ils devenus depuis ? Ont-ils continué la musique ? Personne ne le sait…