La question mérite d’être posée aujourd’hui comme hier, quand le week-end approche, l’heure est à la fête, la danse, l’abandon de soi à la fin de la semaine. Voici donc le disque idoine, posant la question, sociale dans le fond, consubstantielle au monde moderne : Voulez-vous cha-cha ? Mais oui, évidemment ! Et c’est alors que la fête commence, orgue lysergique, sortez les trompettes, les saxophones déchirent l’air, les percussions se consument dans le feu latin alors que les clochettes donnent la pulsation. Cha-cha, cocktail flou, regroupant le madison, le mambo, le twist et autres sonorités exotiques et bien souvent latines : le soleil rayonne à travers les enceintes quand bien même il pleut à verse dehors sous le ciel gris ! Mais qu’importe puisque nous allons cha-cha et que volent les jupes plissées ! Sélection d’incunables, tous plus improbables les uns que les autres (mention spéciale au « Cha cha stop » de Gillian Hills et au « Ne nous fâchons pas » de Spartaco Sax, indicatif enregistré pour les besoins de la campagne contre la violence autoroutière) sortis sous des patronymes abscons se terminant se terminant généralement en « os » (Los Albinos, Los Chiquitos) derrière lesquels on retrouve parfois quelques noms connus (cf. Los Goragueros d’Alain Goraguer). La présence au générique de Jean Yanne et d’Henri Salvador (cf. « Allo Brigitte ») cautionne la thèse selon laquelle le swing de cette délectable galette et à prendre au 36ème degré, dans toute son acceptation humoristique (« Ça c’est du poulet ») et ce n’est pas le « Marchand de melons » (Les Bretelles) qui va nous contredire !
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