musique bibliothèque

Whitesnake : « Snakebite » (1978)

August 8, 2014

Composé de huit titres, « Snakebite » n’est en fait qu’une moitié d’album de Whitesnake. Je m’explique. Les quatre titres de la face A (produits par Martin Birch) sont effectivement l’œuvre du groupe tout juste assemblé par le chanteur David Coverdale. L’album est complété par quatre autres titres, ceux de la face B (produits par Roger Glover, bassiste de Deep Purple), enregistrés par Coverdale en compagnie de musiciens de studio dans la zone grise qui a suivi la séparation du chanteur d’ avec Deep Purple. Vous suivez toujours ?

Lors de la décennie suivante, Whitesnake comptera parmi les champions du hair métal, en rotation lourde sur MTV. Mais de tout cela il n’est pas encore question en 1977/1978 époque où les morceaux ont été enregistrés. Non, en cette fin de décennie, l’obsession de Coverdale a les traits d’un immense dirigeable et de son chanteur blondinet. Vous l’aurez compris, tout au long du disque, Coverdale fait son Robert Plant à la petite semaine, sans avoir la force de frappe d’un John Bonham, la puissance d’un John Paul Jones ou le génie d’un Jimmy Page à son service. Cependant, trempant comme ses jalousés collègues, dans le blues, Coverdale en ressort avec un album sympathique mêlant la note bleue à la puissance des guitares. Vu sous cet angle, les premiers morceaux ouvrant le disque sont assez réussis : le piano boogie de « Bloody Mary », l’épique « Ain’t no love in the heart of the city ». Certains autres morceaux évoquent plutôt le Kiss de la même époque, « Steal Away », dans cette volonté de rapprocher des mélodies glam et des guitares énormes. Les choses se gâtent légèrement sur la face B, la faute à un manque de liant pour les raisons évoquées plus haut. Mais le tout reste de bonne tenue (« Only my soul », la supersonique « Breakdown »). On s’interdira bien sur de parler de chef d’œuvre mais pour qui cherche un bon disque de hard rock 70s, à écouter en compagnie de sa pinte, ma foi, celui ci fera bien l’affaire. Pas fondamental, non, mais foncièrement sympathique.

Share

You Might Also Like

No Comments

Leave a Reply

*