Mais qui est réellement William Onyeabor ? Bonne question. Entouré d’une aura mystérieuse, qui lui vaut aujourd’hui une réputation de « Rodriguez nigérian », le musicien refait surface grâce au label Luaka Bop qui, après avoir exhumé bien des archives, a ressorti les neuf titres présents sur cette compilation. Entre 1977 et 1985, William Onyeabor aurait sorti huit albums, tous introuvables aujourd’hui. Retiré brusquement du monde musical après avoir s’être découvert une foi chrétienne inébranlable, William Onyeabor vivrait désormais dans la région d’Enugu au Nigéria. Inutile de chercher à en savoir plus, ce dernier refuse catégoriquement d’évoquer sa musique ou cette partie, révolue semble-t-il, de sa vie…
Reste les miettes à savoir les neuf titres de la présente compilation. Et là un constat s’impose, William Onyeabor savait y faire lorsqu’il s’agissait de manier un synthé moog. Adepte des structures étirées, les compositions d’Onyeabor ont toutes une durée moyenne entre sept et dix minutes (de transe) entre disco et funk. Certaines sont franchement étonnantes à l’instar de « Good name », funk futuriste voire même carrément spatial, à base de synthés, moog bien sur, terriblement eighties, et transpercé de guitare fuzz. L’influence de l’afrobeat est bien entendu prégnante comme sur « Something you will never forget », titre légèrement plus soul et peut-être bien la meilleure du lot. Une belle découverte pour les amateurs de curiosités exotiques.
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