Jean-Baptiste Guillot, le patron du label Born Bad sur lequel sort le présent disque est animé d’une conviction, la France n’a pas à rougir de son patrimoine pop et rock, qui peut à l’occasion, si l’on se donne la peine de rechercher, se révéler aussi riche qu’en Angleterre ou aux Etats-Unis. Une conviction qui anime toute la ligne éditoriale de son label aussi bien pour les artistes en développement que pour les disques à visée patrimoniale d’artistes bien connus du grand public (Pierre Vassiliu ou, plus récemment, Henri Salvador). Mais c’est bien dans cette série Wizzz, dont le quatrième volume vient de sortir, que la conviction première de Guillot, trouve sa plus belle incarnation. Ouvrant la perspective aux artistes francophones, et plus uniquement français, la nuance est de taille, la présente compilation, de très haute tenue, explore les confins pop d’artistes oubliés qui n’ont parfois sorti qu’un seul 45 tours. Et à l’écoute de certaines pépites compilées ici, de l’incroyable « Boeing » de Matty Kemer, « Bric à brac » de Michel Handson, le « Filles 2000 » de Gilles du Janeyrand a l’arrangement digne de Melody Nelson aux guitares incendiaires de « Je t’aime trop » (Paul Dupret), on en vient à penser que JB peut-être bien raison. Et, une fois de plus, la pochette signée Rocky est magnifiquement évocatrice !
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